1 PME sur 3 a déjà été victime d’une attaque par rançongiciel en France

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22 % des PME interrogées admettent qu’elles ne se rendraient pas immédiatement compte si une attaque par ransomware se produisait.

 

Le nombre d’attaques par ransomware, ou rançongiciel, explose depuis le début d’année. Entre maintien du télétravail - et par extension une exposition accrue aux failles de cybersécurité - et conflit en Ukraine (cyberguerre), les entreprises sont plus que jamais visées par ces actes de malveillance. Si les grandes entreprises disposent d’importants moyens pour s’en prévenir, les PME, quant à elles, se retrouvent fragilisées face à la menace, faute de connaissances ou de budget. 

 

Quelles sont leur compréhension du risque ?

Comment font-elles face à ce chantage numérique ? Autant de questions explorées dans le dernier sondage de GetApp.En France, les PME sont particulièrement fragilisées face au danger des offensives par rançongiciel. Cette technique d’attaque courante de la cybercriminalité consiste en l’envoi à la victime d’un logiciel malveillant qui chiffre l’ensemble de ses données et lui demande une rançon en échange du mot de passe de déchiffrement.
 

51 % des PME françaises affirment qu'une telle attaque aurait de graves répercussions. Une tendance confirmée par 79 % des employés IT qui estiment qu’un tel acte serait critique pour l’intégrité de l’organisation.
 

1. Payer les hackers ou non ? Telle est la question.


Les PME sont conscientes que payer une rançon comporte des risques. 40 % pensent que cela ne garantit pas la récupération de données, 20 % considèrent que cela rendrait les entreprises plus vulnérables à de futures attaques, 17 % soupçonnent les hackers de tout de même avoir l’intention de rendre les données publiques. 56 % des PME répondantes certifient pourtant n’avoir jamais payé de rançon.
 

Pour celles qui l’auraient fait, 33 % déclarent avoir déboursé entre 10 001 € et 20 000 €, 28 % d’entre-elles auraient payé un montant compris entre 20 001 € et 40 000 € et des sommes plus élevées comprises entre 40 001 € et 80 000 € auraient été déboursées par 14 % des PME. Pour 5 % des entreprises, les sommes ont dépassé les 80 000 €.

2. Quelles stratégies de défense pour les PME françaises ?
 

Pour se prémunir des atteintes à la cybersécurité, les entreprises concernées disposent déjà d’outils préventifs : logiciels antivirus (84 %), mise à jour des logiciels (62 %), logiciels anti-malware (61 %), ou encore logiciels anti-spam (57,5 %). Des campagnes de formations et de sensibilisation : 75 % des entreprises interrogées forment leurs employés à reconnaître et rapporter les attaques potentielles par ransomware, 40 % les ayant formés une à deux fois et 35 % régulièrement. Il est toutefois à noter que 26 % des entreprises ne l’ont jamais fait. En cas d’attaque, 83 % des entreprises considèrent que leurs employés savent à qui reporter l’incident.
 

Sauvegarde des données : 98 % des entreprises interrogées révèlent disposer d’une sauvegarde de données permettant de les récupérer en cas d’attaque par ransomware. Pour 39 %, il s’agit d’une sauvegarde de données en ligne, 31 % ont une sauvegarde de données hors ligne et 28 % possèdent les deux.
 

Plan de continuité d’activité : 71 % des entreprises interrogées déclarent en disposer quand 29 % n’en ont pas ou n’en sont pas sûrs.
 

Identification d’une attaque : 73 % des entreprises interrogées sont convaincues qu’en cas d’attaque elles sauraient détecter l’incident le jour même. 47 % d’entre elles estiment qu’elles s’en rendraient compte dans les heures qui suivent et 27 % presque en temps réel. En revanche, 22 % admettent qu’elles n’en seraient
probablement conscientes que dans les jours, voire mois qui suivent.
 

Les attaques par ransomware n’ont pas lieu qu’en semaine et peuvent courir le week-end. Les PME françaises seraient-elles préparées dans ce cas de figure ? 59 % du panel répondent oui quand 42 % admettent ne pas l'être ou du moins de pas être sûres.
 

3. Quelles répercussions après une attaque par ransomware ?
 

Une attaque par ransomware vulnérabilise considérablement une entreprise, et ce, au delà du seul montant de la rançon : Dommages financiers à la suite d’une attaque par rançongiciel : pour 26 % des PME françaises, un ransomware aurait coûté entre 10 001 € et 20 000€ à leur entreprise, 23 % d’entre-elles auraient subi des dommages compris entre 50 001 € et 100 000€, 21 % auraient quant à elles eu à dépenser entre 20 001 € et 50 000 €. Ces
montants incluent le montant de la rançon, le temps d’arrêt de l’activité, les heures de travail non rentabilisées, le coût des appareils, les coûts de réseau ou encore les opportunités manquées.
 

Les autres impacts générés à la suite d’une attaque : pour 57 % des entreprises françaises, c’est la perte de temps et de productivité qui a le plus impacté l’entreprise, quand 50 % se désolent de la perte de leurs données, et 46 % d’une perte financière. Arrivent ensuite la perte de clients (22 %), ex æquo avec les dommages à leur réputation (22 %)
 

La mise en place de nouveaux outils de protection : 43 % des entreprises sondées confessent avoir installé un logiciel antivirus à la suite de l’agression numérique dont elles ont été victimes, un logiciel anti-malware (39 %), VPN (36 %) ou encore un logiciel anti-spam (35 %).
 

Des installations et mises à jour régulières : les entreprises confient mettre régulièrement à jour leurs logiciels à la suite d’un ransomware (38 %), leurs systèmes d’exploitation (34 %), quand d’autres témoignent améliorer la sécurité des points de terminaison (30 %). 24 % d’entre-elles confient avoir par la suite souscrit à une cyberassurance pour mieux protéger leur entreprise.
 

Malgré la menace grandissante et omniprésente de ransomwares toujours plus sophistiqués, les entreprises disposent néanmoins de plusieurs moyens pour s’en prévenir. Comme point de départ, une formation régulière à la cybersécurité pour les employés, ainsi que des sauvegardes sur différents supports pour l’ensemble des données. De nombreux outils de protection sont également disponibles sur le marché, pour toutes les bourses et toutes les tailles d’entreprises. Enfin, la souscription à une cyberassurance permettra d’économiser de multiples frais en cas d’attaque.